Une scène de terreur s’est déroulée ce jeudi en plein cœur de la mairie des Parcelles Assainies, où une femme désespérée a tenté de mettre fin à ses jours par le feu. Un drame évité de justesse qui jette une lumière crue sur la détresse sociale qui frappe certains citoyens.
L’histoire commence comme une simple démarche administrative. Vers midi, F. F., 38 ans, résidant à l’Unité 5, se présente à la mairie avec l’espoir d’obtenir une audience auprès de M. Djamil Sané. Son ultime requête : trouver un emploi pour subvenir aux besoins de sa famille. Mais son espoir est rapidement douché. Selon le signalement fait au commissariat par M. Manga, responsable de la sécurité, l’assistante du maire, Mme Faye, l’aurait informée que les visites étaient suspendues. Dépitée, la quadragénaire semble rebrousser chemin. Sous le prétexte de se rendre aux toilettes, elle obtient l’autorisation des gardiens. C’est là, dans l’enceinte même de l’institution publique, que le drame a failli se jouer.
Selon seneweb présentes sur les lieux, la femme a alors sorti une bouteille remplie de pétrole qu’elle a commencé à verser sur ses vêtements. Dans un geste de désespoir absolu, elle s’apprêtait à craquer une allumette lorsque l’un des agents de sécurité, M. Guèye, a intervenu avec une rapidité exemplaire. Parvenant à la maîtriser, il lui a saisi la boîte d’allumettes qu’elle s’apprêtait à utiliser. La réaction prompte du vigile a empêché l’irréparable, évitant une tragédie qui aurait marqué à jamais les esprits.
Conduite au commissariat des Parcelles Assainies pour être auditionnée, F. F. a expliqué son geste par une descente aux enfers. Divorcée depuis 2013 et abandonnée avec la charge de ses enfants, elle avait trouvé une stabilité précaire en tant que gérante d’un restaurant. Mais en 2024, un différend judiciaire lui a fait perdre cet emploi crucial. Depuis, cette mère de famille en détresse multiplie les demandes d’emploi, notamment comme technicienne de surface, auprès des mairies de Golf-Sud et de Cambérène, sans succès. La mairie des Parcelles-Assainies était son dernier recours, son ultime recours avant le passage à l’acte.