L’arrestation d’El Hadj Babacar Dioum, soupçonné d’être l’homme derrière le pseudonyme «Kocc Barma» – tristement célèbre pour la diffusion massive de vidéos à caractère sexuel sans consentement – marque un tournant majeur dans une affaire qui secoue le pays depuis plusieurs années.
Il a été interpellé après plusieurs mois d’enquête menée par la Division spéciale de la cybersécurité (DSC).
Selon les informations relayées par Libération, près de 5 000 plaintes ont été déposées entre 2018 et aujourd’hui contre le mis en cause, accusé notamment de chantage, d’extorsion et de diffusion de contenus intimes.
Les victimes présumées proviennent de toutes les couches sociales : anciens ministres, journalistes, animateurs, artistes, avocats, influenceurs, mais aussi de simples anonymes, rapporte le journal.
Au-delà de la diffusion illégale de vidéos privées, les enquêteurs envisagent d’autres chefs d’inculpation, dont le blanchiment de capitaux. Plusieurs biens appartenant à El Hadj Babacar Dioum ont déjà été saisis dans le cadre de l’enquête, précise Libération.
Bien qu’il continue de nier être «Kocc Barma», le suspect, repris par la même source, a reconnu la détention de nombreuses vidéos compromettantes, retrouvées sur son ordinateur lors de la perquisition de son domicile familial.
Âgé de 38 ans, marié et père d’un enfant, Dioum est défendu par un collectif de plus de cinq avocats, conclut le quotidien d’information.
Seneweb