Président Bassirou Diomaye Faye, ne soyez pas Blaise Compaoré ! (Par Zaynab SANGARÈ)

Président Bassirou Diomaye Faye, ne soyez pas Blaise Compaoré ! (Par Zaynab SANGARÈ)

Voici une lettre que je vous adresse avec tout mon respect et mon admiration, ainsi que mes félicitations pour le discours historique que vous avez tenu à l’ONU, et pour la proposition stratégique que vous avez présentée face à Donald Trump.

En tant que jeune citoyenne éprise de justice divine, très engagée dans la révolution d’actions positives d’un panafricanisme progressiste de gauche et de renouveau, je voudrais vous rappeler ce que vous savez déjà mieux que moi, ayant lu l’ouvrage Comment se faire des amis.
Très cher Président Diomaye Faye, vous avez le charisme d’un fédérateur, d’un rassembleur serein et souverain. Votre récente visite à Ndiayène Pendao n’était pas qu’une visite économique, mais aussi spirituelle et culturelle. Vous vous êtes rendu sur la terre d’accueil du roi Alboury Ndiaye, où aucun président de la République du Sénégal ne s’était rendu auparavant.
Savez-vous ce que beaucoup de jeunes ignorent de cette terre sainte, peuplée d’hommes pauvres mais riches d’un savoir coranique profondément pur, enraciné dans des valeurs morales impénétrables, incarnant une résilience digne des symboles de la révolution des Torodos portée par plusieurs leaders, dont Thierno Souleymane Baal ?
Très cher Président Diomaye Faye, c’est un devoir, après de multiples recherches sur l’histoire, de vous rappeler, ainsi qu’à toute la jeunesse, que le roi Alboury Ndiaye s’était réfugié à Ndiayène Pendao lorsque les colons le poursuivaient pour l’éliminer. Il y fut aidé et protégé par les véritables fondateurs de cette terre sainte. Mais certains membres de ses ndiatigués, jaloux du traitement réservé à ce réfugié de guerre et mus par leurs intérêts personnels obscurs, ont formé des groupes d’influence politique et religieuse qui finirent par trahir Alboury Ndiaye, le livrant aux colons.

Je raconte cette histoire car cette même trahison au profit des colons a traversé les générations. Des générations qui, sans scrupule, ont œuvré pour l’Occident ici au Sénégal. Bien entretenus par les puissances étrangères, avec le pouvoir et l’argent à leur portée, ils ont pillé ce pays de manière inimaginable, sur les plans économique, culturel, et même religieux, avec la propagation de cultes étrangers à l’islam que leurs parents avaient répandu au prix de leur sang au Sénégal et en Afrique de l’Ouest.

Cher Président Diomaye Faye, Thomas Sankara fut lâchement trahi par Blaise Compaoré. Cette trahison reste une plaie ouverte dans la mémoire de nombreuses générations. Thomas Sankara demeure un symbole révolutionnaire vivant dans nos cœurs, nos esprits et nos pensées à jamais.

Très cher Président Diomaye Faye, revenons au Sénégal avec Mamadou Dia, à qui vous avez récemment attribué un boulevard historique, un geste fort, symbole d’une reconnaissance émue de l’injustice qu’il a subie sous le président Léopold Sédar Senghor.
Tout cela pour vous rappeler, avec le plus grand respect et la main droite sur le cœur, qu’Ousmane Sonko doit être l’exception de l’histoire révolutionnaire de l’Afrique au Sénégal.
Il m’a fallu du temps pour être pleinement convaincue de cette démarche panafricaniste sincère que vous incarnez ensemble. En tant que jeune gauchiste de legs, je vous le dis, les réactions historiques que l’Afrique est en train de vivre sous les yeux de l’Occident ne doivent pas être effacées ou détournées par les sombres complots visant à éliminer ce symbole de la révolution que vous avez jusqu’ici protégé corps et âme.

En lisant l’ouvrage « L’Obsolescence de l’homme », de Günther Anders, l’auteur présageait que Nous avons cessé d’être des sujets : «nous sommes devenus des objets manipulables, calculés, classés, fichés. Il a aussi dit que: Le danger des médias de masse n’est pas qu’ils mentent, mais qu’ils empêchent de penser», voilà ce qui se passent dans notre pays aujourd’hui et orchestré depuis 1960 avec des cahiers de charges neo colonialistes et lois impérialistes qui dictent la manipulation populaire avec des médias succursales dans notre pays.

Très cher Président Diomaye Faye, on peut être informé et renseigné, mais mal informé et mal renseigné car tout est contrôlé. L’état est profond et les hommes stratégiques de cette état dont l’alternance générationnelle hante le sommeil sont très nombreux et insoupçonnés. Ceux qui accusent toute interprétation de théories du complot par de la victimisation ou la manipulation sont des stratèges redoutables de ces mêmes complots, manipulations et victimisations. Ils savent subtilement retourner leurs propres sentiments envers les autres, ils savent retourner le mal en bien, le vrai en mensonge, le coupable en victime, le pauvre en riche. Ils ont l’argent, ils aiment inconditionnellement le pouvoir, et ils sont incultes et occultes face a leurs intérêts crypto personnels.

Leur seule limite est le pouvoir de Dieu. C’est le seul pouvoir qui leur échappe. Pour le reste, ils contrôlent tout.

Votre frère siamois et premier ministre, Ousmane Sonko ne souffre d’aucune incapacité, ni technicité, moins encore d’une honnête intellectuelle certifiée. Plusieurs faits le confirment. C’est un réformateur comme vous et la peau morte à horreur du vent.

En âme et conscience, et par expérience, je sais que vous êtes un croyant sincère, aux intentions nobles. Ce rappel est un devoir, je vous implore de continuer, avec une complicité sacrée et une force impénétrable, dans cette voie du salut avec votre frère d’armes Ousmane Sonko. Car le peuple sénégalais et africain attend son ultime libération, face au pillage et au chaos économique, culturel et social.

Très cher Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, voici le message que je tenais à vous adresser publiquement, respectueusement avec humilité, pour vous transmettre le ressenti de milliers de personnes silencieuses, qui prient pour que votre union soit l’exception de la révolution.

Vive le Sénégal
Vive le Duo de la Révolution
Vive l’Afrique
Zaynab SANGARÉ
Fille de la Patrie

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