Un vif bras de fer oppose le Parti DUNDU et le journal Libération à la suite d’une publication mettant en cause l’ancien Directeur Général de la Banque Islamique du Sénégal (BIS), par ailleurs Président de DUNDU, Madana Kane.
Dans sa parution du lundi 1er septembre 2025, Libération a accusé l’ex-patron de la BIS d’être lié à des commissions versées dans le cadre de l’opération Sukuk. Le lendemain, le journal a publié un démenti jugé « de façade » par le Parti DUNDU, qui estime que l’accusation est « mensongère, erronée et diffamatoire ».
Selon le communiqué rendu public par la cellule de communication du Parti, Madana Kane n’a jamais été interpellé par la Division des Investigations Criminelles (DIC) au sujet de commissions occultes. L’ancien DG de la BIS avait toutefois été entendu, il y a cinq mois, pour apporter des éclairages techniques sur la structuration et le déroulement du Sukuk SOGEPA.
« L’article de Libération laisse entendre que cette audition serait récente et liée à un supposé paiement de commissions occultes. Or, dans ce type d’opérations financières, les frais de structuration sont directement versés à des acteurs agréés et validés par l’émetteur ainsi que par les instances de régulation », insiste le communiqué.
Le Parti déplore également la reprise massive de ces accusations sur les réseaux sociaux et dans une partie de la presse, ce qui aurait conduit à de graves amalgames. Certains internautes sont même allés jusqu’à affirmer que Madana Kane aurait bénéficié d’un virement de 50 milliards, alors que, selon DUNDU, « ledit virement a été effectué sur le compte de l’État du Sénégal logé à Ecobank ».
Connus pour défendre l’intégrité et la réputation de leur leader, les responsables de DUNDU dénoncent une « volonté manifeste de nuire » et rappellent que Madana Kane jouit d’une réputation solide au Sénégal comme à l’étranger.
Le Parti annonce par ailleurs son intention d’engager toutes les actions nécessaires, y compris judiciaires, pour que les responsabilités soient situées.
