Dans un entretien accordé à L’As, Khadidiatou Sy, alias Kalista, connue pour avoir écrit et produit la série télévisée «Maîtresse d’un homme marié», dresse un tableau sombre de l’écosystème de la production de séries au Sénégal.
«?Ça allait bien les années passées?», confie-t-elle. Mais depuis deux ans, les financements se font rares.
Face à l’essoufflement du modèle classique de partenariat, elle explique devoir se contenter de budgets de communication fournis par quelques entreprises, souvent insuffisants. «?C’est très difficile de tourner pour de petites boîtes comme la mienne?», déplore l’interlocutrice du journal.
En cause : une baisse significative des investissements des annonceurs traditionnels. «?L’immobilier, l’agroalimentaire, la banque-assurance… Ce sont des secteurs qui ne communiquent plus beaucoup?», note Kalista.
Or, selon elle, un financement quasi-total (80 à 90 %) est indispensable avant d’entamer une production, sous peine de transformer le projet en gouffre financier.