La station balnéaire de Saly a été le théâtre d’un cambriolage d’une rare violence dans la nuit du lundi à mardi. Un commando armé a attaqué la villa de Lydia Assani, architecte béninoise reconnue, causant effroi et indignation. Une jeune femme a été violée à deux reprises, sous les yeux d’un enfant.
Un drame d’une violence insoutenable s’est produit vers 2 heures du matin à Saly Portudal, dans la résidence privée « Les Diamantines », située derrière l’hôtel La Tanière. Un gang armé de fusils, de machettes et de marteaux a fait irruption dans la villa de l’architecte Lydia Assani, actuellement en déplacement à l’étranger.
Les cinq vigiles chargés de la sécurité ont été ligotés sous la menace, impuissants à empêcher l’intrusion. À l’intérieur de la maison, trois personnes étaient présentes : J. A. Ndiaye, 28 ans, fille adoptive de Mme Assani, une domestique, ainsi qu’une fillette de 7 ans.
Sous la menace, les malfaiteurs ont exigé l’accès au coffre-fort. Cédant à la panique, l’enfant aurait indiqué son emplacement. Le butin est conséquent : plus de 10 millions de francs CFA en espèces, des bijoux en or et en diamant, ainsi que des pierres précieuses.
Mais le cambriolage a rapidement viré à l’horreur. J. A. Ndiaye a été extraite de sa chambre, violée en réunion, battue, puis traînée dans la cave où elle aurait subi une seconde agression sexuelle. Elle s’est finalement évanouie dans la cour arrière.
Les assaillants ont pris la fuite à bord de la Ford Limited de Lydia Assani, retrouvée quelques heures plus tard abandonnée à Nguékokh, à quelques kilomètres de là. L’objectif semble avoir été de brouiller les pistes.
L’alerte a été donnée peu après 4 heures du matin, lorsque la domestique a réussi à contacter Mme Assani. Le commissariat de Saly a immédiatement ouvert une enquête. La population locale, choquée par l’ampleur de la violence, appelle à un renforcement urgent de la sécurité dans la zone touristique.