Bousso, brisée par son mariage : « Il m’a maraboutée, frappée et ruinée »

Bousso, brisée par son mariage : « Il m’a maraboutée, frappée et ruinée »

Mariée en septembre dernier, Bousso pensait ouvrir une nouvelle page de sa vie. Mais ce qui devait être une histoire d’amour s’est très vite transformé en un cauchemar silencieux, marqué par les violences conjugales, les abus de confiance, les pressions financières et même le maraboutage.

Avec son accord, une amie proche a accepté de rendre publique une partie de son calvaire, dans l’espoir que sa voix serve à d’autres femmes, souvent enfermées dans le silence et la peur.

« Se taire ne protège plus personne », dit-elle, brisée mais déterminée à parler.

Une spirale d’abus dès le début

Dès les premiers jours du mariage, les signes de contrôle et de manipulation se sont manifestés. Bousso raconte avoir été soumise à des demandes incessantes d’argent de la part de son mari. Et à chaque refus, la violence physique prenait le relais.

Il la frappait. Régulièrement. Brutalement.

Pour satisfaire ses exigences, elle a dû vendre ses chaînes en or, ses téléphones portables, et d’autres biens personnels. C’est elle qui prenait en charge toutes les dépenses du couple : le loyer, l’essence du mari, la nourriture, les dépenses quotidiennes. Son mari, lui, ne contribuait à rien — si ce n’est par les coups et le chantage.

Une emprise jusqu’à la destruction

Le plus inquiétant dans cette descente aux enfers, c’est la prise de contrôle totale qu’il a exercée sur elle. Selon ses proches, l’homme aurait eu recours au maraboutage, afin de maintenir Bousso sous emprise.

« Tout ce qu’il demandait, elle le faisait. Même sans moyens, elle trouvait l’argent. »

Il lui a interdit de travailler, l’a isolée de son entourage, l’a manipulée psychologiquement jusqu’à l’épuisement mental. Aujourd’hui, Bousso vit une profonde dépression. Elle est suivie de près, car à plusieurs reprises, elle a tenté de mettre fin à ses jours ou de fuir sans laisser de trace.

Une urgence silencieuse

Ce témoignage, aussi glaçant soit-il, est un cri d’alerte. Il met en lumière une réalité que vivent de nombreuses femmes, souvent dans l’ombre, avec pour seul compagnon : la peur.

« Ma copine est brisée, mais elle veut que son histoire serve. Elle veut que d’autres sachent que ce genre de mari existe. Que ce type de violence existe. »

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