Oumy D., âgée de 22 ans risque gros. Demeurant aux Parcelles assainies, la jeune dame a été traînée en justice par sa mère et son petit ami. Elle a été jugée ce jeudi 11 avril 2023 devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour menaces de mort, injures, destructions de bien à l’encontre de sa mère, abus de confiance au préjudice de son copain S. Djité. Elle sera édifiée sur son sort le 25 mai prochain.
A la barre, la mise en cause Oumy D. a fait son mea-culpa. Placée sous mandat de dépôt depuis le 09 mai, elle avoue avoir agi sous le coup de la colère et qu’elle a défoncé la porte de la chambre de leur maison pour récupérer ses bagages. Devant l’assistance regrettant son acte, elle a versé de chaudes larmes avant de demander pardon à sa mère.
Concernant l’abus de confiance, elle laisse entendre que son copain lui avait confié un téléphone au cours d’une soirée dans une boîte de nuit qui se situe à Liberté 6. Elle souligne que le téléphone a été emporté par des agresseurs lorsqu’elle est sortie de la boîte. Mais d’après-S. Djité qui n’a pas comparu, a soutenu devant les enquêteurs que la mise en cause lui a emprunté son téléphone pour passer un appel. C’est dans ces circonstances qu’elle a fait disparaître le téléphone.
Prenant la parole, la plaignante par ailleurs mère de la prévenue F. S. Mbaye de faire son témoignage devant la barre. Dans ses propos, elle a fait savoir que c’est son deuxième enfant. » Elle a tabassé son petit frère. Quand je l’ai réprimandée, elle a quitté la maison. Deux jours après, elle m’a trouvée chez mes parents à Grand Médine en train de parler au téléphone. Elle m’a intimé l’ordre de raccrocher pour qu’elle lui parle. Quand je l’ai snobée, elle est partie. Par la suite, elle m’a envoyée des audios pour débiter des insanités et des menaces », révèle-t-elle. Elle ajoute que la prévenue a décidé de l’emmener chez son père, elle a réitéré ses propos déplacés avant de défoncer la porte de sa chambre. « J’ai porté plainte pour qu’elle soit plus disciplinée. Je voulais la corriger, c’est pourquoi je l’ai amenée à la police, mais malheureusement pour elle, elle a fait l’objet d’un déferrement. La preuve, je ne lui réclame rien. Je voulais la corriger, c’est pourquoi je l’ai amenée à la police. J’ai divorcé après 19 ans de mariage et je subviens aux besoins de tous mes enfants sans l’aide de personne », narre-t-elle.
Le maître des poursuites dans son réquisitoire a requis une application de la loi. Du côté de la défense, Me Serigne Amady Mbengue, avocat de la prévenue Oumy D., c’est un sentiment de gêne qui a plané dans cette salle tout au long de l’interrogatoire. « Oumy D. n’avait aucune difficulté pour reconnaître les faits qui lui sont reprochés. Mieux, elle a manifesté un profond regret. C’est sa maman qui avait porté plainte pour qu’elle soit corrigée à la police. Elle ne voulait pas qu’elle soit déférée et en retour pour réparer son erreur elle lui a commis un avocat. Je suis parfaitement d’accord qu’une mère, on doit la respecter et la vénérer », plaide la robe noire qui demande une application bienveillante de la loi pénale à l’encontre de sa cliente.
Le jugement sera rendu le 25 mai prochain.