Organiser une fête pour officialiser un divorce, voilà un phénomène qui commence à gagner du terrain au Sénégal. Bien que marginal pour l’instant, ce type de célébration pourrait bien se démocratiser, notamment sous l’influence des productions audiovisuelles locales.
C’est dans l’épisode 26 de la série à succès « Key & Za », produite par Marodi, qu’une scène interpelle : l’héroïne principale y célèbre fièrement son divorce avec son désormais ex-mari. Une séquence qui a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, certains y voyant un vent de libération, d’autres une banalisation de la rupture conjugale.
Jusqu’ici, le paysage festif sénégalais était dominé par des événements traditionnels comme le « Henné Time », le « Bride to Be » ou encore l’enterrement de vie de jeune fille, tous centrés sur la célébration de l’union à venir. Aujourd’hui, un nouveau concept semble émerger : le « Tass Time » ou « Divorce Time », une fête pour tourner la page, marquer symboliquement la fin d’un mariage et, parfois, revendiquer une nouvelle liberté.
Si cette pratique reste encore marginale, elle pourrait influencer une partie de la jeunesse, notamment les jeunes femmes qui s’identifient aux héroïnes de séries. Entre affirmation de soi et transformation des codes sociaux, le divorce ne se vit plus seulement dans le silence ou la tristesse. Il peut désormais être vécu comme un nouveau départ… à célébrer.