Tamba: Une fille de 17ans en état de grossesse arrache avec ses dents l’oreille droite de sa voisine, également enceinte

Le village de Saré Souma a servi de cadre à une rude bagarre entre deux jeunes filles mariées. L’autre particularité de ces antagonistes est qu’elles portent chacune une grossesse vieille de plusieurs semaines. Cette affaire, par la suite qualifiée de coups et blessures volontaires, a fini par atterrir, vendredi dernier, en chambre de conseil au tribunal pour enfants de Tamba.

Au cours du procès tenu à cet effet, la prévenue D.Dème à d’emblée dit regretter la violence inouïe dont elle fait montre contre sa voisine Kadiatou DIAO, en lui arrachant une partie de son oreille droite. Seulement, elle s’est empressée de préciser qu’elle ne l’a pas mordue, mais qu’elle lui a causé ses blessures avec ses mains. De graves blessures qui ont valu à la victime une incapacité temporaire de travail(itt) de 30 jours.

Sur les circonstances de cette bagarres qui remonte au courant du mois de mars dernier, D.Dème s’est longuement expliquée : »Le jour des faits, je m’étais rendue au puits de notre village Saré Souna, pour puiser de l’eau. Sur le chemin du retour, j’ai croisé Kadiatou. Elle m’a provoqué avant de me bousculer. Je suis lourdement tombée alors que je portais une bassine remplie d’eau sur ma tête. Elle en a profité pour se ruer sur moi. J’ai crié afin qu’elle lâche prise, vu que je porte une grossesse. Ne pouvant supporter les douleurs au ventre dues au fait que j’étais dans une position inconfortable, j’ai utilisé mes mains pour m’agripper sur son oreille. Honnêtement, j’ignorais que je lui avais arraché le lobe. Je regrette cet acte. Ma famille l’a soutenue en la remettant la somme de 100000 fcfa”

A sa suite, la plaignante Kadiatou DIAO a donné sa version des faits : »Ce jour, D.Dème et moi nous sommes croisées sur le chemin du puits du village. Elle a refusé de me céder le passage. Au moment d’emprunter un autre chemin, elle m’a rattrapée. J’ai répliqué en m’acharnant sur elle. Nous nous sommes bagarrées. Elle m’a mordue à l’oreille et m’a arraché le lobe. C’est pourquoi, je ne pourrais jamais lui pardonner son acte. »

Après en avoir délibéré, le tribunal qui a reconnu coupable la prévenue du délit de coups et blessures volontaires, l’a placée en liberté, sous la surveillance du service de l’Aemo.

L’Observateur

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