Accusée d’avoir détourné plus de 700 millions de FCFA des caisses de la Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie (CRSE), Tabaski Ngom a finalement reconnu les faits sous la pression des redoutables enquêteurs de la Division des Investigations Criminelles (DIC).
L’inspectrice du Trésor a détaillé le stratagème qui lui a permis de soustraire 766 740 000 FCFA des comptes de la BGFI et de la BCEAO. Affectée à la CRSE depuis le 15 avril 2024 seulement, Tabaski a expliqué qu’elle émettait des chèques à l’ordre de son principal complice, Mor Gueye, qu’elle a directement désigné. Selon les informations rapportées par L’Observateur, elle a également révélé que, pour chaque retrait effectué au nom de ses entreprises Sen Sétal et Webcom Sen, une commission était systématiquement versée.
Autre révélation importante : Tabaski Ngom a affirmé avoir remis une partie des fonds détournés à l’ancien ministre Moustapha Diop, aujourd’hui député de la 15e législature, pour financer sa campagne électorale lors des législatives anticipées.
Elle a également confirmé que le montant total du préjudice s’élève précisément à 766 774 000 FCFA, comme mentionné dans la lettre-plainte déposée par Moustapha Niane, président de la CRSE.
Sentant son arrestation imminente, Tabaski Ngom avait déposé une plainte à Mbour contre le ministre Moustapha Diop et son complice Mor Gueye. Ce dernier, directeur général des entreprises Sen Sétal et Webcom Sen, a depuis été interpellé.