Sonko tacle une opposition « indigente » après la décision du Conseil constitutionnel

Sonko tacle une opposition « indigente » après la décision du Conseil constitutionnel

Dans une déclaration rendue publique après la décision du Conseil constitutionnel sur la loi interprétative liée à l’amnistie, le président du parti Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko, a vivement réagi aux interprétations qu’il qualifie de malhonnêtes, tout en saluant une décision qui, selon lui, conforte pleinement la logique de son camp.

« Je me serais bien gardé de me prononcer sur la décision du Conseil constitutionnel, si les résidus de l’opposition sénégalaise ne s’étaient précipités, dans une tentative désespérée de récupération politicienne, à y voir un revers juridique pour Pastef », a-t-il déclaré.

Pour Ousmane Sonko, la décision du Conseil constitutionnel ne contredit nullement la proposition de loi portée par le groupe parlementaire de son parti. Au contraire, elle en valide les fondements et les objectifs : exclure explicitement de l’amnistie les crimes graves tels que les assassinats, la torture ou les actes de barbarie, tout en maintenant l’amnistie pour les faits liés aux manifestations politiques.

« Le Conseil a simplement estimé que notre démarche était superflue, car la loi initiale excluait déjà d’office les crimes les plus graves, conformément à nos engagements internationaux à valeur constitutionnelle », explique Sonko.

Il cite notamment le considérant 31 de la décision, qui affirme que la loi exclut déjà les infractions les plus graves, et le considérant 32, dans lequel le Conseil ne relève aucun autre motif d’inconstitutionnalité. Pour le leader des Patriotes, cela confirme que l’amnistie reste pleinement applicable à tous les faits liés à des manifestations politiques, comme voulu par Pastef.

Cette interprétation, ajoute-t-il, est d’ailleurs renforcée par l’ordonnance de non-lieu rendue le 27 janvier 2025 par le doyen des juges d’instruction, qui constate l’extinction de l’action publique contre Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, au nom de la loi d’amnistie.

« Cette décision du Conseil Constitutionnel constitue un véritable revers pour une certaine opposition, haineuse au point de vouloir assimiler l’exercice d’une liberté politique à des crimes de sang », a-t-il fustigé.

Fidèle à son style incisif, Sonko conclut par une pique ironique :

« Qu’avons-nous fait au bon Dieu pour mériter une opposition si indigente ? Demain au réveil, au lieu de voir la lune que je leur montre, ils vont disserter sur mon doigt qui le leur désigne. »

Par cette sortie, Ousmane Sonko entend reprendre la main dans le débat autour de l’amnistie, qu’il place résolument sur le terrain de la justice, de la cohérence législative, et du respect des libertés démocratiques.

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