L’affaire fait grand bruit. Selon le quotidien Libération, le lutteur Pokala Baldé et son complice présumé Lamine Golo seraient impliqués dans un important trafic d’ecstasy. Alors que le premier était déjà incarcéré pour outrage à agents, une enquête menée par la gendarmerie de Pikine a révélé leur rôle supposé dans ce commerce illicite.
Un réseau sous surveillance
L’affaire débute bien avant l’arrestation de Pokala Baldé pour outrage à agents. D’après Libération, la Brigade de recherches de Pikine avait déjà des soupçons sur un réseau actif de trafic d’ecstasy dans la banlieue dakaroise. Les enquêteurs, suivant plusieurs pistes, en sont rapidement venus à identifier deux figures centrales : Pokala Baldé et Lamine Golo.
Le 26 février dernier, une descente a été organisée en pleine nuit, aux alentours de 2 heures du matin, afin d’interpeller les suspects. Mais l’opération a tourné court. Un groupe de jeunes, visiblement au courant de la manœuvre, a réussi à faire diversion et à permettre à Pokala Baldé et Lamine Golo de s’échapper.
Un coup de filet inattendu
Si les gendarmes n’ont pas pu les arrêter ce soir-là, le sort s’est chargé de les ramener dans les mailles du filet. Pokala Baldé a fini par être appréhendé… mais pour une autre raison ! Il a été écroué pour outrage à agents après une altercation avec des policiers de Pikine. Ce n’est qu’après son arrestation que les enquêteurs ont découvert qu’il était également impliqué dans cette affaire de trafic de drogue.
Face à ces nouvelles révélations, le parquet a demandé une information judiciaire, ce qui signifie que Pokala Baldé sera extrait de prison pour être placé à nouveau sous mandat de dépôt par un juge d’instruction. Son complice présumé, Lamine Golo, est quant à lui toujours en cavale.
Vers une lourde condamnation ?
Avec ces nouvelles charges qui pèsent contre lui, Pokala Baldé risque de voir son avenir basculer définitivement. Son jugement pour outrage à agents est prévu pour le 17 mars, mais c’est bien l’affaire du trafic d’ecstasy qui pourrait lui coûter le plus cher.
Si les faits sont avérés, le lutteur et son complice présumé pourraient faire face à de lourdes peines. L’arène risque de perdre un de ses combattants, non pas sous les coups de ses adversaires, mais sous le poids de la justice.