Dans l’univers artistique sénégalais, où les projecteurs sont souvent rares et les regards parfois condescendants, Pa Assane, connu sous le nom de scène Jules César, fait entendre une voix sincère et engagée sur la condition des acteurs dans son pays.
« Je suis acteur. Un artiste sénégalais », affirme-t-il avec fierté, rappelant la noblesse d’un métier qui, malgré tout, souffre d’un manque de reconnaissance au Sénégal. « L’art est souvent perçu ici comme un luxe inutile, et ceux qui le pratiquent sont considérés comme des rêveurs sans avenir », déplore-t-il.
Derrière l’image souriante et épanouie que beaucoup peuvent voir sur scène ou à l’écran, se cache une réalité plus sombre. « Ce que beaucoup ignorent, c’est que derrière ce sourire, il y a souvent une prison invisible », confie Pa Assane. Un fardeau émotionnel et une fatigue profonde de l’âme qui pèsent sur ceux qui ont choisi de consacrer leur vie à l’expression artistique.
L’acteur invite ainsi à une réflexion plus profonde sur la place de l’art au Sénégal, un domaine qui mérite, selon lui, davantage de soutien et de considération, pour que ceux qui donnent vie aux histoires du pays puissent aussi s’épanouir pleinement.