L’histoire semble se répéter pour les politiciens en quête de pouvoir. Aujourd’hui, c’est Ousmane Sonko, leader de Pastef/Les Patriotes, qui se retrouve confronté à une situation qu’il avait fermement dénoncée lorsqu’il était opposant.
En 2018, Sonko avait condamné avec force la destitution de Khalifa Sall, alors maire de Dakar, après sa condamnation dans l’affaire de la caisse d’avance. Il avait qualifié cet acte de « forfaiture » et assuré que cela ne se reproduirait plus jamais. « La confiscation du suffrage des Sénégalais par l’incarcération de Khalifa Sall est une forfaiture qui ne se répétera plus jamais au Sénégal et certainement pas avec le nouveau maire de Dakar, Barthélémy Dias », avait-il écrit le 12 mars 2022 sur X, après l’élection de Dias à la tête de la mairie.
Cependant, sous le régime du Pastef, Barthélémy Dias a été destitué de son mandat de conseiller municipal à Dakar, plongeant l’opinion dans une interrogation : s’agit-il des effets du pouvoir ou de l’éternelle « justice à deux vitesses » qui sévit au Sénégal ? Cette situation interpelle sur les principes et engagements des leaders politiques face à l’exercice du pouvoir.