La création de la Fédération sénégalaise de lutte (FSL), appelée à remplacer le Comité national de gestion (CNG), suscite déjà de vives réactions dans l’arène. Si l’assemblée générale constitutive du 30 août 2025 a permis l’adoption des statuts et du règlement intérieur, plusieurs acteurs majeurs de la discipline affichent leurs réserves face à la démarche jugée trop rapide.
Parmi eux, Modou Lo, actuel Roi des Arènes, a pris la parole lors de la conférence de presse organisée par l’Association des lutteurs. « Je m’adresse au ministre des Sports, Khady Diéye Gaye. Je lui demande plus de considération à l’égard des lutteurs. Nous voulons tous de l’avancement de la lutte mais pas dans la précipitation », a-t-il déclaré, mettant en doute la transparence du processus. « On a l’impression qu’il y a des choses pas nettes », constate-t-il. Lutteurs et promoteurs redoutent que cette transition ne se fasse au détriment de leurs intérêts. Modou Lo a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective : « J’invite mes pairs lutteurs à l’unisson. Il ne faut pas rater ce genre de rencontres parce que c’est pour l’intérêt des lutteurs. »
Pour rappel, un calendrier électoral a été arrêté : publication du corps électoral le 10 septembre, élections régionales entre le 11 et le 28 septembre, dépôt des candidatures du 15 septembre au 3 octobre, avant l’élection nationale prévue le 8 novembre. Face aux inquiétudes exprimées, le ministère des Sports est désormais interpellé pour rassurer les acteurs et garantir que la future Fédération incarnera réellement une gouvernance transparente et participative.