Quatre ans après les faits, M. Diallo a répondu de son crime devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Thiès. L’homme, qui était revenu sur les lieux de son crime quelques jours après, a avoué son meurtre, sans pour autant donner de raisons valables à son acte. « J’ai pris le couteau sous l’oreiller de mon père à son insu. Quelque temps après, je l’ai trouvé dans sa chambre pour l’égorger. Je ne sais pas ce qui m’a poussé à le tuer. Je n’avais aucun différend avec lui », a-t-il déclaré à la barre.
Le maçon n’en dira pas plus. Contrairement à sa famille, qui a plaidé la folie pour le sauver. « Mon fils manifestait des troubles psychiques depuis 2019 et on lui donnait des médicaments pour le calmer. Sans ces comprimés, il devenait agité et agressif. Lorsqu’il a égorgé son père, il ne prenait plus ses médicaments. Il ne l’a pas fait exprès », a défendu sa mère. Sa sœur a adopté la même ligne défensive.
Deux témoignages au profit du prévenu, qui a tenu à souligner n’être pas atteint de troubles mentaux. « Je ne suis pas fou », a-t-il affirmé. Un diagnostic confirmé par l’expertise médicale. Selon le procureur, les résultats de l’analyse du médecin psychiatre ont révélé que le prévenu ne manifestait aucun signe de trouble mental au moment des faits. Une manière de dire que le meurtrier était conscient de son crime et l’aurait même prémédité. Le maçon aurait en effet subtilisé le couteau à son père six jours avant de passer à l’acte. Le maître des poursuites a requis 10 ans de réclusion criminelle. Le verdict sera connu le 14 avril.