Le monde de la culture sénégalaise est en deuil. La cantatrice Adjaratou Dial Mbaye, icône de la musique traditionnelle, s’est éteinte le mardi 14 octobre 2025, à l’âge de 76 ans. Son décès a été officiellement annoncé par le Ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, qui lui a rendu un vibrant hommage à travers un communiqué.
Née en 1949, Adjaratou Dial Mbaye a marqué de son empreinte le paysage culturel du Sénégal. Révélée au grand public en 1990 grâce à son interprétation magistrale de l’œuvre « FaawadeWellé », elle s’est imposée comme une voix majeure de la musique traditionnelle, alliant puissance vocale, authenticité et profondeur spirituelle.
Une vie au service de l’art et de la foi
Fille du Moukhadam El Hadj Moussè Alé Mbaaye et de El Hadj Malick Sy, deux figures importantes de la confrérie Tijaniyya, Adjaratou Dial Mbaye était aussi reconnue pour son engagement religieux. À travers ses chants, elle a su magnifier un héritage spirituel riche, mêlant foi et culture, ce qui lui a valu une admiration unanime au sein de la communauté.
Sa voix singulière, son dévouement artistique et son profond attachement aux valeurs traditionnelles ont fait d’elle une ambassadrice respectée de la culture sénégalaise, bien au-delà des frontières du pays.
Une nation en deuil
Dans son communiqué, le ministre Amadou Ba a exprimé, au nom du gouvernement, sa profonde tristesse face à cette perte. Il a salué « la mémoire d’une artiste d’exception, dont l’œuvre continuera d’inspirer les générations futures ». Le ministère a adressé ses condoléances les plus sincères à la famille de l’artiste, à ses proches, à la communauté artistique et à l’ensemble du peuple sénégalais.
Un héritage vivant
La disparition d’Adjaratou Dial Mbaye laisse un vide immense dans le monde musical sénégalais. Toutefois, son œuvre, porteuse d’un riche patrimoine oral et spirituel, continuera de résonner dans les cœurs et les esprits.
Son parcours restera comme un exemple de fidélité à la tradition, d’excellence artistique et de ferveur religieuse. En elle, le Sénégal perd une voix, une mémoire et un symbole.