Fafady prépare son grand retour sur scène, aux côtés de Tiken Jah Fakoly, à Ziguinchor

Fafady prépare son grand retour sur scène, aux côtés de Tiken Jah Fakoly, à Ziguinchor

Ils sont nombreux et très courageux. Ce qui leur manque, c’est une vraie structuration. Il faut guider ces jeunes pour qu’ils deviennent des entrepreneurs culturels, capables de préserver et de faire rayonner la culture casamançaise. Il y a un vrai besoin de salles adaptées – un Grand Théâtre à Ziguinchor, par exemple – et de chaînes de diffusion dédiées à la culture musicale. Le financement de projets est aussi un gros défi.

Peut-on mieux valoriser la Casamance à travers le lien entre culture et tourisme ?
Absolument. Partout dans le monde, tourisme et culture sont liés. Un touriste ne vient pas seulement pour les plages, il vient aussi pour découvrir l’âme d’un territoire : son patrimoine, sa musique, sa danse, son artisanat. Si la culture est négligée, les touristes ne viennent pas. Il faut donc protéger et promouvoir nos richesses culturelles pour rendre la Casamance encore plus attractive.

Vous êtes connu pour votre engagement en faveur de la paix en Casamance. Où en est le processus aujourd’hui ?
Nous avons rencontré les femmes du Bois Sacré, et elles nous ont confirmé que le front sud a déposé les armes. Il reste encore le front nord dirigé par Salif Sadio, mais des avancées importantes sont notées. En tant qu’enfant de cette région, je suis très ému par cette évolution.

Cela fait plus de quarante ans que ce conflit dure. Et les véritables perdants, c’est nous. Les autres régions avancent. La paix doit d’abord concerner ceux qui sont nés ici. Sans elle, aucun développement n’est possible. C’est pour cela que ce concert à Ziguinchor est plus qu’un événement musical : c’est un acte de foi, un message d’unité, un appel à tourner la page.

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