Dread Maxim Amar : 25 ans de parcours, de secousses et de résilience

Dread Maxim Amar : 25 ans de parcours, de secousses et de résilience

Dans un échange accordé à L’Observateur, Dread Maxim Amar retrace avec une énergie touchante un quart de siècle de musique, d’enseignements et d’émotions fortes. Parmi les moments qui ont jalonné sa trajectoire, l’artiste cite un souvenir gravé à jamais; la première fois qu’il a découvert son nom sur la jaquette d’une cassette. Une révélation qui lui a donné la certitude que son engagement artistique portait enfin ses fruits.

Il évoque également une rencontre qui l’a profondément marqué; son passage sur scène aux côtés de Jahman Levi, une légende qu’il admirait depuis l’enfance. Ce partage musical au cœur de Dakar reste, pour lui, une preuve vivante qu’on peut consacrer toute une existence au reggae.

Une collaboration douloureuse avec Tiken Jah Fakoly

Le chapitre le plus éprouvant de sa carrière remonte au projet « African Reggae Festival » en 2006, mené avec Tiken Jah Fakoly. Après une tournée intense, dont une date en France, son retour au bercail a été synonyme d’effondrement. Il raconte avoir retrouvé Dakar épuisé sur tous les plans, avec le sentiment amer d’avoir été lésé, puisqu’il n’a presque rien touché financièrement.

Cette désillusion l’a poussé à rompre la collaboration et à se tourner vers la peinture, non pour entamer une nouvelle carrière, mais pour retrouver une bouffée d’air, un espace où déposer sa charge émotionnelle.

Folklore médiatique et rumeurs

Durant ses moments de retrait, certains ont affirmé qu’il avait perdu la raison ou qu’il était derrière les barreaux. Loin de se laisser atteindre, il a accueilli ces bruits avec une sagesse désarmante, pour lui, la « folie » fait partie de chaque être humain. Mieux encore, il a su transformer ces attaques en matière artistique, notamment dans son titre « Kan Moye Dof », où il revisite cette notion de manière créative et libératrice.

Ce qui arrive

Aujourd’hui, Dread Maxim Amar regarde l’avenir avec un enthousiasme retrouvé. Il met la touche finale à deux nouveaux morceaux :

« Boko Dul Boko », qui aborde la franchise et l’authenticité,

« Rise Up Again », attendu en janvier, symbole de son regain d’énergie et de sa volonté de rebondir.

Pour célébrer ses 25 ans de scène, il annonce un grand rendez-vous le 14 février, sur l’Esplanade du Grand Théâtre de Dakar, un concert qui s’annonce riche en émotions et en vibrations reggae.

0 COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *