Dans ce petit village niché au cœur du département de Kaffrine, la mort de Kh. Ndao est au centre des discussions. Comme le rapporte L’Observateur, la jeune fille aurait ingurgité un mélange de lait et d’un comprimé toxique utilisé par les agriculteurs pour la conservation des graines d’arachide. D’après des témoignages recueillis sur place, son acte désespéré serait lié à son refus catégorique de consommer son mariage avec son époux, qui devait la rejoindre pour célébrer leur union officielle, scellée depuis l’année dernière.
Le drame s’est produit le lundi 30 décembre 2024. Après avoir dîné avec sa famille, Kh. Ndao s’est rendue dans une maison voisine où le propriétaire tient un commerce. Là-bas, elle aurait acheté un sachet de lait en poudre et un comprimé toxique. De retour chez elle, elle aurait mélangé les deux substances dans une tasse. Cependant, selon L’Observateur, un voisin présent au domicile familial a été alerté par l’odeur persistante du produit toxique et a aussitôt alerté les membres de la famille Ndao.
Malgré les efforts de ses parents pour l’empêcher d’ingurgiter le mélange, Kh. Ndao a réussi à en boire plusieurs gorgées. Quelques instants plus tard, elle a été prise d’intenses douleurs abdominales. Conduite en urgence au poste de santé de Diockoul Mbelbouck, elle a rendu l’âme peu après son arrivée, a confirmé l’infirmier chef de poste à L’Observateur.Le corps sans vie de Kh. Ndao a été transféré à la morgue de l’hôpital régional Thierno Birahim Ndao de Kaffrine. Informés du suicide, les éléments de la brigade de gendarmerie de Kaffrine se sont rapidement déployés sur les lieux pour mener les premières investigations. D’après les sources de L’Observateur, les parents de la victime nient toute implication dans un mariage forcé. Ils affirment n’avoir jamais donné leur fille en mariage sans son consentement, une version contredite par plusieurs villageois de Diockoul Mbelbouck. Ces derniers soutiennent que Kh. Ndao aurait exprimé son opposition à ce mariage, une opposition ignorée par sa famille. Quant aux raisons avancées par les parents, ceux-ci prétendent que leur fille souffrait de troubles mentaux, bien qu’ils n’aient fourni aucun document médical pour étayer ces affirmations. Une source proche de l’enquête a confié à L’Observateur que ces explications n’ont pas convaincu les enquêteurs, qui poursuivent leurs investigations. Pour l’instant, aucune arrestation n’a été effectuée. Les conclusions de l’autopsie, toujours attendues, pourraient apporter des éléments cruciaux à cette affaire qui défraie la chronique dans le Ndoucoumane. Pendant ce temps, les spéculations vont bon train, relate L’Observateur, dans cette partie centrale du Sénégal.