Dof Ndeye : Visage du bandit qui dérape plus qu’il ne rappe

Dof Ndeye : Visage du bandit qui dérape plus qu’il ne rappe

Depuis peu, le rappeur au style particulier et à l’histoire singulière semble avoir effectué un revirement à 180 degrés. A la musique et à l’art, «Dof Ndeye» préfère désormais vulgarité, indécence et menaces.

S’il s’était limité à son rap, il ne serait probablement pas aujourd’hui au centre de toutes les attentions. L’artiste serait seulement connu de quelques férus de rap et des jeunes de Grand-Yoff, sa ville. Une vie calme que Dof Ndeye a sacrifiée aux turbulences de la petite renommée.

Depuis quelque temps, le rappeur au nom atypique s’est retrouvé au devant des médias. Un petit clic pour le voir désormais en gros plan. Ses apparitions foisonnent. Les vidéos de ses directs inondent la toile. Dans ces lives partagés à une vitesse lumière, l’artiste qui a fait de nombreux séjours carcéraux, y apparaît la haine à l’oeil, la rage à la bouche. Cru, incorrect, indélicat et obscène. Aucun adjectif n’est assez négatif pour décrire son sans-gêne devant l’écran. Dof Ndeye offense la pudeur, outrage la morale et brise les codes de politesse. Et lorsqu’il y en a plus, il y en a encore pour l’homme qui a fini de brandir ouvertement des armes blanches. Son passé de délinquant semble aujourd’hui le rattraper.

En 2008 déjà, il siégeait au banc des accusés pour avoir «amputé» une partie de l’oreille de son oncle. Il avait écopé d’une peine d’un an ferme. En 2010, il remet le couvert et revient devant le juge pénal pour détention illégale d’arme à feu, de menaces de mort, de violences et voies de faits. Huit ans plus tard, il est condamné à deux ans de prison dans une affaire de drogue. En 2021, il a été dé- féré pour menaces de mort.

Le rappeur dicte la loi dans son quartier et s’en prend ouvertement à toute personne qui ne partage pas son point de vue. A Khar Yalla, il joue au caïd et malheur à celui qui ne respecte pas son statut. En témoigne son dernier accrochage avec un jeune de son voisinage. Visage tuméfié, sparadraps scotchés un peu partout sur le corps, la victime s’est plainte d’avoir été poignardée au visage. En lieu et place d’être respecté pour son art, Dof Ndèye est désormais craint pour sa terreur.

Avec L’Observateur

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