Selon des révélations du journal Libération, une simple plainte pour vol a conduit à la découverte d’une affaire d’une ampleur inattendue à Diourbel, entraînant l’arrestation de quinze personnes.
Tout commence lorsqu’un homme de 63 ans, I. Djité, se rend à la gendarmerie pour signaler le vol de trois téléphones portables. Une enquête classique semble alors se mettre en place.
Rapidement, les investigations permettent d’identifier le suspect. Mais une fois interpellé, l’affaire prend une tournure surprenante : le mis en cause reconnaît les faits, mais affirme être l’« amant » du plaignant. Selon lui, il a pris les téléphones après que ce dernier n’a pas honoré une promesse d’argent suite à leurs relations intimes.
Au fil de son audition, le suspect révèle l’existence d’un groupe WhatsApp rassemblant plusieurs hommes, où sont organisées diverses rencontres. Les enquêteurs consultent le groupe et découvrent des échanges vocaux explicites ainsi que des vidéos compromettantes, certaines impliquant des membres résidant en Gambie.
Les examens médicaux réalisés sur le premier suspect confirment les soupçons : les médecins constatent des lésions compatibles avec des pénétrations récentes. Les gendarmes lancent alors plusieurs opérations simultanées pour interpeller les membres identifiés à Diourbel.
Lors des perquisitions, les forces de l’ordre saisissent des lots de préservatifs, des lubrifiants et divers objets utilisés lors des rencontres. Parmi les personnes arrêtées figure O. Diouf, 35 ans, souffrant d’une plaie anale grave et testé positif au VIH, selon les documents consultés par Libération.
Au total, quinze individus, dont I. Djité, initialement simple plaignant, sont placés en garde à vue pour « actes contre nature » conformément à la législation en vigueur.
L’enquête se poursuit afin de faire toute la lumière sur ce réseau et ses ramifications.