À l’image de nombreuses entreprises de presse privées au Sénégal, le Groupe Futurs Médias (GFM) traverse une crise économique et financière sans précédent. La situation, qui s’est aggravée ces derniers mois, est le résultat d’une combinaison de facteurs internes et externes : baisse structurelle des recettes publicitaires et des ventes de journaux, hausse des coûts d’exploitation, redressements fiscaux, concurrence jugée agressive voire déloyale, ainsi qu’une régulation perçue comme insuffisante du secteur.
Malgré les efforts déployés par son Conseil d’administration et sa Direction générale pour honorer ses obligations fiscales, sociales et réglementaires, les déficits se sont accumulés. Cette situation s’est traduite par des retards et parfois des arriérés de salaire, affectant des centaines de travailleurs.
Afin de préserver l’outil de travail et les emplois, GFM a multiplié les concertations avec ses partenaires et s’est rapproché des autorités compétentes pour rechercher des solutions viables. Cependant, selon l’entreprise, les mesures alternatives proposées dans le cadre des bons offices de l’Inspection du travail se sont révélées insuffisantes face à l’ampleur de la crise.
Face à ce constat, le Groupe estime ne plus avoir le choix qu’entre une disparition pure et simple ou une restructuration profonde. C’est cette seconde option qui a été retenue. Elle se traduira par une série de mesures allant de la réduction des salaires à une séparation inévitable avec une partie du personnel, incluant des soutiens de famille.
« Le Groupe Futurs Médias tient à rassurer toutes les parties prenantes sur la rigueur, l’objectivité, la transparence et l’équité qui entoureront la mise en œuvre de ce plan de redressement », indique le communiqué, qui se veut également porteur d’espoir : « Ensemble et par la Grâce de Dieu, nous resterons debout et sortirons plus forts de cet épisode, malgré l’ampleur de la tâche et en dépit des menaces. »
Cette restructuration, bien que douloureuse, apparaît désormais comme le seul chemin pour assurer la viabilité économique, l’équilibre financier et la relance du groupe fondé par Youssou Ndour.