Les policiers du commissariat d’arrondissement de Jaxaay ont démantelé une mafia du sexe, à la cité Almadies 2. A.Diop, 22 ans, qui se présentait comme restauratrice, a été interpellée lors d’une opération d’infiltration. Dans son appartement, les enquêteurs ont découvert une centaine de préservatifs, six sachets de lubrifiants sexuels et cinq flacons intimes, selon des sources de Seneweb.
Cette arrestation est le fruit d’un renseignement fiable faisant état d’une activité de prostitution flagrante et organisée se déroulant à la cité Almadies 2. Le commissaire Cheikh Ndiaye, à la tête du commissariat d’arrondissement de Jaxaay, décide de passer à l’action. Plutôt qu’une intervention brutale, il opte pour une technique d’infiltration plus subtile. Un policier se fait alors passer pour un client. La stratégie est rodée. Un agent de la brigade de recherches endosse le rôle d’un client potentiel. Il contacte la suspecte par téléphone et demande une « passe » – terme couramment utilisé dans le milieu de la prostitution pour désigner une rencontre tarifée. La conversation aboutit rapidement. La personne au bout du fil accepte la proposition et communique l’adresse précise de l’appartement où elle exerce. Le piège est en place.
Les policiers se présentent à l’adresse indiquée, un immeuble d’habitation de la cité Almadies 2. C’est A. Diop qui leur ouvre la porte. La jeune femme de 22 ans est prête à honorer ce qu’elle croit être un rendez-vous commercial classique.
Mais la situation bascule rapidement. Les agents révèlent leur véritable identité et procèdent aux vérifications d’usage. Ils demandent à voir les documents de la jeune femme. Premier constat : elle n’est pas en règle. Les enquêteurs décident alors de procéder à une fouille approfondie de l’appartement. Ce qu’ils découvrent ne laisse aucun doute sur la nature des activités qui s’y déroulent.
Le butin est impressionnant : cinq téléphones portables, utilisés manifestement pour le racolage en ligne et la gestion de plusieurs contacts clients ; une centaine de préservatifs, quantité qui dépasse largement l’usage personnel ; six sachets de lubrifiants sexuels, accessoires typiques de l’activité prostitutionnelle et cinq flacons intimes, produits d’hygiène corporelle spécifiques.
A. Diop se présente officiellement comme restauratrice. Un métier respectable qui lui sert manifestement de couverture. Domiciliée aux Almadies 2, elle menait une double vie. Contre elle, sont retenues les charges de non-inscription au fichier sanitaire (NIFS) et racolage.
Au terme de l’enquête, A. Diop a été déférée devant le tribunal de grande instance de Rufisque où elle devra répondre de ses actes.