Dans un post largement relayé par la presse en ligne, Rouguiatou Ba, journaliste à la RTS, prétend avoir été suspendue de salaire pour avoir refusé de diffuser une nouvelle concernant l’arrestation de Ousmane Sonko.
Cependant, Ibrahima Ngom rapporte qu’elle a plutôt été suspendue pour abandon de poste, ayant refusé de présenter le journal pour des raisons esthétiques non prévues. La situation a escaladé jusqu’à l’intervention d’un huissier pour constater son refus de rejoindre son poste, ce qui souligne une potentielle stratégie de victimisation plutôt qu’une réelle contrainte éditoriale.
« Dans un post repris par une bonne partie de la presse en ligne, Rouguiatou Ba, journaliste à la Rts déclare avoir été victime d’une suspension de salaire. Elle la justifie par son refus de lire à l’antenne un breaking news portant sur l’arrestation de Ousmane Sonko, le leader de Pastef, intervenue le 23 juillet dernier. Des informations que nous avons pu glaner sur cette affaire remise au goût du jour par la journaliste prennent le contre-pied de ses allégations. C’est bel et bien par abandon de poste que par une suspension arbitraire que la journaliste est confrontée à la situation qui l’a contrainte à se fendre d’un post pour ameuter l’opinion. Faudrait-il le rappeler et contrairement à ce7 qu’elle veut laisser croire, son refus de lire la dépêche relayée par toute la presse sénégalaise n’était nullement due à une absence de source fiable. Elle avait assujetti son passage à l’antenne à un maquillage non programmé qu’elle voulait forcer, sans doute, pour des considérations purement esthétiques. Ce jour là il n’y avait pas que l’affaire Sonko comme breaking news. Une déclaration du Président Macky Sall sur la junte militaire au Bourkina Faso en était une. Réaffectée à sa Direction d’origine, elle n’a jamais rejoint le poste jusqu’à ce que son abandon soit constaté par huissier. Programmée pour la présentation du journal de 13h00 de Radio Sénégal, deux semaines de suite, Mme Rouguiya BA a refusé de le faire, ce, en dépit des appels du coordonnateur de la rédaction.
Une demande d’explication lui a été alors servie par le chef du département information et sports. Après qu’elle a refusé de venir la chercher, le courrier a été acheminé à son domicile par un huissier qu’ elle a éconduit.
C’est ainsi qu’un autre huissier est venu constater son refus de rejoindre son poste d’affection et de présenter le journal à la radio. Convoquée à la direction du capital humain pour le traitement des lettres adressées au directeur général , elle ne s’est jamais présentée à cette direction malgré les appels de relance. A la lumière de ces considérations, on peut dire sans aucun risque de se tromper que la conviction forte de Rouguiatou Ba se trouve plus dans ce qu’elle a tu que ce qu’elle a dit à haute et intelligible voix: Sa sortie malencontreuse n’est rien d’autre qu’un appel du pied aux nouveaux dirigeants du pays sur fond d’une victimisation grossière et dégradante. »