Condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir brûlé vif son mari Khadim Diop, dans leur appartement sis aux Maristes, Aïda Mbacké a été appelée le mardi 31 janvier 2023 devant la Chambre criminelle d’appel de Dakar, 5 ans après les faits. Espérant une réduction de peine, elle a demandé pardon.
Des larmes ont coulé à flots, ce mardi, à la barre de la Chambre criminelle d’appel de Dakar. Accusée d’avoir brûlé vif son mari en 2018 aux Maristes, Aïda Mbacké est inconsolable devant la barre. Elle regrette son acte et demande pardon pour avoir ôté la vie du père de ses enfants.
« Je n’ai pas commis ce meurtre exprès. J’ai été dominée par la jalousie. Après cet acte, tout le monde m’a tourné le dos. Je n’ai plus personne. Un mois après les faits, ma mère a perdu la vie. J’ai constaté qu’actuellement, je ne suis plus dans un état normal. Ma vie n’a plus de sens, car mon époux n’est plus avec moi. Je veux retourner auprès de mes enfants. Je suis seule et je reconnais avoir ôté la vie à mon mari », a-t-elle avoué à la barre, les yeux remplis de larmes.
Du côté de la défense, son conseil, Me Diabel Samb, a demandé une application bienveillante de la loi pénale. Invité à faire son réquisitoire, le procureur général s’en est rapporté à la sagesse de la Chambre. L’affaire a été mise en délibéré jusqu’au 28 mars prochain.
Pour rappel, l’affaire Aïda Mbacké a été jugée le mercredi 17 novembre 2021 par la Chambre criminelle de Dakar. Et elle avait été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle. Le président de la Chambre a disqualifié le chef d’assassinat en meurtre, malgré le réquisitoire de l’avocat général qui avait requis 15 ans de réclusion criminelle…